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Photo du rédacteurAudrey

Anvers - Hobokense Polder

Dernière mise à jour : 14 nov. 2021

Alors que je me voyais dans l’obligation de faire un trajet jusqu’à Anvers et d’attendre ma maman pendant 3h. Au début, l’idée de me promener dans une ville pendant 3 heures me semblait assez saugrenue. Surtout pour moi qui ne connaissais absolument pas Anvers et n’y avais jamais mis un seul orteil… Et surtout sans mes chiens (ben oui, se taper la route pour ensuite aller s’embêter dans une ville pleine de gens et où les magasins ne nous auraient pas forcément laissés entrer… pas top !).

En cherchant un peu sur l’application All Trails, j’ai donc constaté qu’à 15 grosses minutes du lieu où je devais déposer ma maman se trouvait un parcours d’environ 5km appelé Hobokense Polder. Ni une ni deux je me suis décidée : maman, je prends les chiens avec !

Un endroit surprenant


Je me suis garée dans la longue rue Schroeilaan comme indiqué sur l’application All Trails. C’est une grande route, où les voitures roulent assez vite (70 km/h). On se trouve dans une zone très industrielle, avec des camions, des trains, et beaucoup de passage.

A première vue, je me demandais un peu ce que je faisais là. Je me suis même demandée si je ne m’étais pas trompée d’adresse car le lieu ne me paraissait pas très boisé mais j’ai tout de même continué ma route, en cherchant après cette fameuse tache verte énorme que l’on peut voir sur Google Map, longeant ladite Schroeilaan. Après quelques minutes, voilà que je trouve un chemin coupant à travers les arbres qui longent la route. Je m’y insère très rapidement afin de fuir le balai incessant des camions et autres engins motorisés en tous genres. Et là, stupeur. Me voilà enfin dans un bois, comme on en voit par chez moi.

Je m’y enfonce et tombe sur un sentier tracé par les multiples passages de VTT, ainsi qu’un panneau indicatif. Hélas, celui-ci est exclusivement en néerlandais et je ne comprends pas tout, mais l’appel de la forêt est universel et n’a pas besoin de traduction. L’appel du balisage par contre… Oui, une fois de plus j’ai perdu ma balise. Je vais finir par croire que c’est moi qui ne suis pas douée pour suivre les routes.

Bref ! Je me suis donc dirigée vers la gauche parce qu’il y avait des gens à droite. C’est très indicatif, je sais. Vous y verrez peut-être plus clair avec un petit plan ?

Vous voyez les pointillés noirs à la droite de la ligne rouge du bas ? Eh bien j’ai commencé par là !

Comme on peut le voir sur cette capture d’écran, les chiens sont admis sur ce sentier mais tenus en laisse. En effet, il y a pas mal de passage, que ce soient des vélos ou des marcheurs. J’y suis allée en semaine, à 10h du matin, et j’ai croisé beaucoup plus de monde que je ne l’aurais cru.

Mais revenons à mon sentier à gauche qui était donc moins peuplé que celui de droite, vous suivez toujours ? Il m’a menée sur une grande plaine où les chiens ont pu se défouler un peu en courant après la balle que je leur lançais. A ce moment-là, je n’ai croisé personne sur les lieux. Il n’y avait que nous trois, et le bruit du passage des voitures sur la route à quelques mètres de nous. Les chiens ont pu courir sans risque car même si la route n’est pas loin, elle n’est pas facile d’accès pour autant. De nombreuses plantes et quelques buissons ne facilitent pas le passage vers la route. A quelques endroits, j’ai pu observer des espèces de marécages, mais ceux-ci étaient gelés à cause du froid. Je ne les ai pas trop approchés par précaution pour les chiens (surtout Falco qui fonce toujours bêtement partout).

Même si le soleil naissant donnait un air magique au paysage, le bruit des voitures restait assez incommodant. J’ai tenté de parcourir la plaine et ai réussi à m’y perdre (oui, se perdre dans une plaine c’est fort je sais) et ai donc rebroussé chemin pour revenir sur mon fameux sentier boueux tracé par les VTT. Plus je m’enfonçais dans le bois et moins on entendait le son des voitures. Ouf ! Pendant un moment j’ai eu peur que le sentier ne fasse que longer la route et que l’on passe les 3 heures que l’on avait devant nous à entendre vrombir les moteurs.

Tout au long du sentier, diverses petites cabanes sont aménagées de façon à pouvoir observer les oiseaux et toute la faune existant dans les marais. La flore aussi je présume, mais celle-ci ne nécessite pas que l’on « se cache » pour l’observer. Des cabanons sont donc établis à divers endroits, avec des sortes de petites fenêtres coupées à différentes hauteurs (heureusement pour la personne de petite taille que je suis).


Falco paraissait très intéressé par les canards



Après quelques minutes sur le sentier, je me trouve face à une zone grillagée, mais avec une porte permettant l’accès. Sur celle-ci je peux voir un panneau avec du charabia écrit en néerlandais et surtout le logo du chien tenu en laisse. A côté des hiéroglyphes flamands, j’ai pu entrevoir l’image d’une vache Highland. Cela renvoyait donc bel et bien aux photos que j’avais pu voir sur AllTrails. En effet, la veille, je ne comprenais pas pourquoi les précédents marcheurs utilisateurs de l’application y avaient mis des photos de vache. Tout devenait plus clair.


Excitée à l’idée de traverser une zone peuplée de vaches mais aussi un peu stressée vis-à-vis de leurs réactions envers les chiens (et de leur réaction à eux), je continue donc mon chemin. Pendant une bonne dizaine de minutes je n’ai rien vu d’autres que des buissons, des arbres et de l’herbe. Pas une seule bouse à l’horizon (ni la vache qui va avec), j’étais assez déçue. Mais au coin d’un amas d’arbres et taillis, je vis une grosse bête noire lentement se mouvoir : voilà mes vaches ! Au début, je n’en ai vu qu’une, mais plus j’avançais, plus les vaches se dévoilaient.


L’instinct de troupeau de Layla faisant foi, nous sommes restés une bonne dizaine de minutes immobiles à fixer les vaches tous ensemble. Étonnamment c’est assez relaxant et amusant à la fois. On voit qu’elles sont habituées aux visiteurs ainsi qu’aux chiens, même ceux qui aboient un peu comme Falco. Celui-ci s’est néanmoins calmé en voyant que les bonnes dames ne lui voulaient aucun mal. Si quelques-unes étaient intriguées par la venue de nouveaux visiteurs, la plupart broutaient sans se soucier de notre présence. Les plus hardies se sont laissées caresser (voire ont demandé à se faire caresser), même avec les chiens qui les reniflaient et leurs tournaient autour.


N’ayant pas toute la journée pour assouvir les envies de troupeau de Layla, nous nous sommes remis en route vers la sortie de la zone grillagées réservée aux vaches. Nous avons pu y apercevoir d’autres panneaux mentionnant la présence de chevaux mais n’en avons vu aucun lors de notre visite des lieux, peut-être pour une prochaine fois ?


En sortant du parc, nous nous retrouvons sur un Ravel, longeant l’Escaut. Nous nous y sommes posés pour manger un bout (il y a des bancs un peu partout) puis avons fait demi-tour pour repasser par la zone préférée de Layla, pour revoir ses copines une dernière fois avant de partir car le Ravel n’est pas le plus intéressant au niveau du paysage.


Nous sommes donc repartis comme nous étions venus, par les mêmes sentiers, car l’heure du départ arrivait à grand pas et nous n’avions plus le temps de découvrir d’autres chemins.


 

Mon avis

 

Hobokense Polder est une réelle surprise et une grande découverte pour moi. Je ne pensais pas que l’on pouvait trouver de tel lieu dans une grande ville telle qu’Anvers.


Je ne peux que conseiller cet endroit à toutes les personnes qui, comme moi, ont des heures à tuer et ne savent que faire à Anvers. Un jour j’irai visiter la ville mais en attendant, ce petit coin reculé et coupé de tout est un enchantement pour tous les amoureux de nature. Même si au début on entend le passage des voitures, lorsque l’on s’enfonce dans le parc, le bruit est réduit à néant et on se trouve complètement immergé dans l’ambiance forestière/campagnarde des lieux.


L’atout principal de ce parc reste les vaches Highland et potentiels chevaux (que je n’ai pas vus). C’est un lieu assez tranquille et un chouette endroit mais 3h de balade étaient largement suffisantes.


En bref, si vous avez une après-midi (ou une matinée) à tuer à Anvers, n’hésitez pas et foncez à Hobokense Polder !


 

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