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Photo du rédacteurAudrey

Haute Marne - Lac et falaises de la mouche

Dernière mise à jour : 13 juin 2019

Cela va bientôt faire un an que nous sommes parties avec Layla en France, accompagnées de Marine et Lumos. A ce moment-là nous n'avions pas encore créé de blog, donc nous n'avions pas écrit d'article sur notre périple. Alors, pour le quasi anniversaire de notre aventure, je m'attelle enfin à l'écriture de différents articles sur nos randonnées, visites et découvertes de la Haute Marne.

Voici donc le premier volume de notre périple : la randonnée du lac et des falaises de la mouche.


Le choix de la randonnée


De nous deux, c'est Marine qui trouve toujours les bons plans, c'est donc elle qui s'est proposée pour la recherche de balades et randonnées lorsque nous avons planifié notre voyage.


Elle nous a donc trouvé une liste gigantesque de randonnées à faire, sur le site de l'office du tourisme du Pays de Langres. Celui-ci est très bien fourni, très complet, et est très agréable à parcourir. Je vous invite grandement à le consulter si vous voyagez dans cette zone, car il n'y a pas que des informations sur les randonnées mais aussi sur les activités, sur les sentiers praticables en VTT, sur les bons plans culinaires, et j'en passe ! Il y en a pour tous les goûts.


Nous nous sommes finalement mises d'accord pour... Ne pas choisir de randonnée avant notre départ et évidemment tout faire le jour-même comme à notre habitude !


Un matin, nous avons donc choisi de faire le tour du lac de la mouche et de ses falaises, car il faisait extrêmement chaud et nous avions à la fois envie de marcher, mais également de laisser les chiens se rafraîchir dans le lac.


De plus, nous adorons tous les 4 l'eau, faire le tour d'un lac nous paraissait être un choix évident.


Sur le papier, cette randonnée se fait sur une distance de 16km, prenant donc environ 5h de temps... Nous verrons plus loin qu'il n'en fut rien.


Voici le tracé de la randonnée.




 

Départ à Noidant-Le-Rocheux


Le point de départ se situe dans le village de Noidant-Le-Rocheux. C'est un petit village très calme et très agréable, où nous avons croisé très peu de gens. Nous nous sommes garées près de l'église et avons commencé notre trajet en essayant de suivre le plan comme nous pouvions.


Comme c'était notre première vraie expérience de randonnée avec une carte et un chemin pré-établi (souvenez-vous, nous sommes les pros des itinéraires improvisés), il nous a fallu un peu de temps pour trouver nos balises et nos sentiers. Heureusement, d'aimables habitants se sont fait une joie de nous indiquer la bonne direction. Nous voilà donc parties pour notre première randonnée !



Les premiers sentiers dans les bois


Après avoir fait quelques boucles dans le village, nous entamons le premier réel sentier boisé. Nous avons enfin trouvé nos balises, et les suivons afin de nous engouffrer dans les chemins boisés.


Il faisait extrêmement chaud ce jour-là et l'ombre des arbres était très agréable pour supporter la chaleur pesante. Après quelques centaines de mètres couvertes par nos amis feuillus, nous arrivons sur une route entourée par les champs. Fini la verdure, place à l'orange, au soleil tapant et aux éoliennes tournant doucement au gré des vents.


Heureusement que nous n'étions pas encore trop fatiguées, sinon cette chaleur et ce soleil brûlant nous auraient probablement complètement cuites (et les chiens avec). Il y a très peu de passage sur la route mais il faut néanmoins rester prudent car on n'est pas à l'abri d'une voiture ou d'un tracteur.


Heureusement pour nous, nous avons rapidement pu retrouver un peu d'air frais sous le couvert des arbres.


Les premiers changements de plan


Vous commencez à nous connaître à présent, aucune balade ni randonnée ne peut se faire normalement avec nous. En effet, à un certain endroit que je ne saurais localiser précisément, nous avons perdu notre balise. Pour changer me direz-vous puisque, rappelez-vous, en Haute Campine nous nous étions égarées de la même façon. En effet, nous avons cherché pendant plusieurs minutes après notre fameuse balise mais pas moyen de mettre la main dessus. Nous avons fini par trouver un poteau sur lequel se trouvait une balise, mais celui-ci était couché à terre, posé sur le côté du sentier... Pas moyen de savoir la direction qu'il indiquait et nous étions à un carrefour entre plusieurs sentiers !


Après quelques vaines recherches de balises plus lointaines, nous nous sommes résolues à nous créer notre propre route. Nous ne voulions pas tricher en utilisant Google Maps, non, nous étions venues jusqu'ici pour renouer avec la nature, pour décrocher de ce style de vie monotone et rapide imposé par la société actuelle. Nous n'allions pas nous abaisser à cela, nous aussi nous voulons faire des randonnées sans utiliser GPS et autres technologies.


C'était une très mauvaise idée.


Enfin, au final, ça nous a créé un réel bon souvenir dont nous parlons encore souvent à l'heure actuelle. Ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Même si sur le moment même, ça a parfois été difficile.


En effet, nous avons pris un chemin qui nous a fait faire un détour d'au moins 5km sur les 16 prévus initialement, cela nous mène donc à déjà 21km de marche. Et l'histoire ne s'arrêtera évidemment pas là puisque nous ferons d'autres détours nous amenant à avoir parcouru 25km au final.


Voici un aperçu des retrouvailles de Layla et Lumos lorsque nous cherchions par équipe de 2 après une balise nous indiquant la voie.

Des retrouvailles plus que joyeuses !

Après divers tours et détours, nous nous sommes donc posées pour faire quelques photos des chiens, boire et manger un bout (car n'oubliez pas qu'il faisait pétant de chaud ce jour-là !). Je vous laisse donc profiter d'une pause également avec ces quelques photos prises lors de notre halte.


Les panneaux salvateurs


Après nous être résolues à utiliser Google Maps pour retrouver notre chemin, nous nous sommes retrouvées face à un autre problème. En effet, nous étions au milieu de nulle part, loin de toute route... Comment trouver notre chemin, même avec Google Maps, si aucune route et aucun sentier ne sont référencés ?


Nous nous sommes donc servies des noms de villages alentours afin de retomber sur notre tracé.


Nous n'avons jamais retrouvé notre balise... Mais nous avons trouvé le Lac de la Mouche !


Après de périlleuses recherches, nous apercevons enfin le lac tant attendu par tous, au loin ! Prises d'une bouffée d'énergie nous avons cherché un moyen pour y descendre rapidement car nous étions sur un sentier qui le surplombait légèrement. Or, vu les très fortes chaleurs, le lac s'était peu à peu desséché et nous marchions donc dans des restes de vases et d'algues séchées au soleil sous les fortes chaleurs subies lors des mois de juillet et août.

Ce n'est franchement pas une matière très agréable, ni très propre, mais après tout ce chemin, nous étions plus que ravies d'enfin arriver à ce fameux lac.


Ce fut l'occasion pour nous de nous reposer un peu tout en laissant les chiens vaquer à leurs occupations et nager un peu dans le lac. Par cette chaleur, cela leur a donné un réel regain d'énergie de se rafraîchir après ces quelques kilomètres de marche.

La récréation se terminant doucement, nous avons repris la route, afin de trouver nos balises puisque nous étions à présent sur le bon chemin.


Nous nous sommes arrêtés à un petit ruisseau qui donnait sur le lac, afin de nous rincer et de rincer les chiens car, comme dit plus haut, les abords de celui-ci étaient jonchés de vase et d'algues séchées.


La soif et la faim arrivent


Nous avions prévu de l'eau en suffisance avant notre départ... Mais pour 16km, pas 25. Cela faisait plusieurs dizaines de minutes que nous rationnions notre eau afin de ne pas en abuser et d'en avoir encore un minimum pour le reste de la randonnée. Evidemment, gagas comme nous sommes, nous avons toujours privilégié l'abreuvement des chiens et nous commencions à manquer cruellement d'eau. Nous avons donc profité de ce ruisseau pour remplir certaines de nos bouteilles pour les chiens, afin de nous laisser le peu d'eau potable qu'il nous restait à notre disposition.


Le chemin du retour s'est principalement fait dans des bois, cela nous a beaucoup aidés à tenir sous cette chaleur, même si la température diminuait peu à peu puisqu'il était déjà au moins 17h. La soif n'était pas la seule à se faire ressentir, la faim montrait également le bout de son nez. Pareillement, nous avons tout partagé avec les chiens. Après tout, on était tous dans la même galère !

Mais nous avons continué, tant bien que mal, en nous disant que le retour était proche et que nous avions déjà parcouru plus que nous n'avions encore à parcourir.


A un certain endroit du sentier sur le chemin du retour, nous cherchions une fois de plus notre balise lorsque nous l'avons aperçue tout en haut d'une butte... Au même moment nous avons compris que malgré la fatigue et avec tous les kilomètres que nous avions dans les pieds, nous allions devoir nous résoudre à escalader ce sentier (car il était vraiment escarpé). Après avoir peiné à monter cette côte, nous avons découvert avec joie que le reste du sentier était bien plat ou en légère descente, et toujours couvert par nos amis les arbres. Nous allions enfin pouvoir souffler un peu et marcher à notre rythme.


Suivant toujours notre plan papier, nous supposons que nous arrivons à l'endroit où le tracé fait une espèce de boucle (en bas à gauche sur l'image postée plus haut) et nous voyons enfin le bout du tunnel.


Les heures passent et le soleil commence tout doucement à se coucher, nous apercevons enfin le cloché de l'église auprès de laquelle nous nous étions garées plus tôt dans la journée. Nous abandonnons là tout plan et faisons au plus court pour traverser le village et retrouver la voiture et nos restes de victuailles qui étaient restées dans le coffre.


Une tartine de fromage fondu sous la chaleur de mon coffre n'a jamais été si délicieuse.


Et c'est ainsi que nous sommes retournés tous les 4 à notre logement, les pieds endoloris, les yeux fatigués mais la tête remplie de bons souvenirs que nous n'oublierons jamais.


 

Mon avis


Malgré les quelques détours empruntés, cette randonnée est très agréable et me laisse un très bon souvenir. Le Lac de la Mouche est très beau, même lorsqu'il est plus sec qu'à son habitude et les sentiers empruntés sont agréables, beaux et éloignés (la plupart du temps) de toute route ou trace de civilisation. J'en suis ressortie avec un ongle bleu qui m'a accompagné jusqu'à présent (donc si on compte bien... pendant 9 mois) à cause de mes chaussures trop petites et des 25km imprévus, mais c'était réellement un très bon moment dont je garderai toujours un merveilleux souvenir. Cette balade permet de se déconnecter mentalement et de passer de bons moments avec ses proches.


Les habitants de Noidant-Le-Rocheux se font un réel plaisir d'indiquer le chemin du mieux qu'ils peuvent aux randonneurs/voyageurs de passage. N'hésitez pas à leur parler si vous êtes perdus. Nous avons rencontré un très gentil éleveur d'escargots (oui, c'est vrai) qui nous a bien aidés à trouver le début de notre tracé.


Les points de vue mentionnés sur le site de l'office du tourisme du Pays de Langres sont magnifiques, même si nous avons hélas raté les fameuses falaises de la mouche à cause de notre détour imprévu. C'est ballot, je sais. Mais nous, on a rencontré un éleveur d'escargots au moins.


En bref, si vous passez vos vacances en Haute Marne et cherchez un coin de randonnée, n'hésitez plus, ce tracé est fait pour vous !

 

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