Cette année, nous avons choisi une destination plutôt éloignée de notre zone de confort pour nos vacances annuelles. Après la Belgique, la France, la Suisse, nous voici en Bosnie-Herzégovine !
Ce "petit" pays de quelque 3 millions d'habitants regorge de paysages éblouissants et sortant du commun de notre plat pays. Nous y sommes un peu allés à l'arrache sans vraiment prévoir nos trajets et nos journées donc une chose est sûre, nous y retournerons mieux équipés et mieux organisés pour pouvoir davantage profiter de tout ce que la Bosnie a à nous offrir.
Afin de nous préparer un minimum à notre périple, j'avais fait l'acquisition d'un énième guide touristique, dédié à la Bosnie-Herzégovine, et avais parcouru le net à la recherche de blogs évoquants la visite de ce pays qui peut sembler si lointain. Je n'ai su me mettre sous la dent que le Petit Futé 18-19 ainsi que le blog de Cosmos et Caro dont je vous recommande plus qu'évidemment la lecture si vous êtes un passionné de voyages !
Ainsi, après 20 bonnes heures de route, un dodo-voiture en Autriche et quelques heures de sommeil rattrapées, comment mieux entamer notre périple qu'en visitant Sarajevo ?
Sarajevo, ville mosaïque et pleine d'histoire
Par mosaïque, j'entends que cette ville est fondamentalement différente de toutes celles que j'ai pu observer jusqu'ici. D'une rue à l'autre, on peut passer d'un bâtiment délabré, avec des impacts de balles persistant de la guerre de 92-96, à de somptueux bâtiments rénovés et impeccables, ou encore d'une mosquée à une synagogue ou église orthodoxe simplement en passant le coin de la rue. Toutes ces petites pièces et différences mises une à une en font une énorme mosaïque de cultures variées, qui s'assemblent harmonieusement en une seule ville.
Il faut rappeler que Sarajevo a été le lieu du plus long siège d'une capitale dans l'histoire des guerres modernes. Les marques laissées par les combats successifs sont encore bien visibles, notamment avec les Roses de Sarajevo visibles un peu partout dans la ville.
Ces taches rougeâtres sont en réalité les impacts d'obus ayant causé la mort de plus de 3 personnes durant le siège de la ville, qui ont été remplis de résines rouges afin de former ces éclats reconnaissables, en mémoire de la souffrance vécue par les habitants durant 4 ans.
C'est également sur l'un de ses ponts que François Ferdinand d'Autriche a été assassiné avec son épouse, menant ainsi au déclenchement de la première guerre mondiale. Un musée des crimes de guerre et génocides est d'ailleurs implanté dans la ville. Je ne m'y suis pas rendue mais ce sera à prévoir pour une prochaine visite !
L'ambiance à Sarajevo
Globalement, Sarajevo s'est progressivement développée et agencée autour de la vieille ville. C'est principalement là que se trouvent les décors touristiques et historiques, notamment au sein de Baščaršija (accrochez-vous pour la prononciation), quartier ottoman de la vieille ville où se regroupent vendeurs de souvenirs en tous genres, monuments historiques et cafés/bars/restaurants à volonté.
Vous pourrez notamment trouver des "cafetières" d'un style assez spécial permettant de faire du café à la turque, ou plutôt à la bosniaque : un dzezva. Si vous demandez un café, c'est celui-là qui vous sera servi.
Petit conseil, lorsque vous arrivez dans le centre de la vieille ville, dirigez-vous vers les points infos touristes afin que l'on vous fournisse une carte de la ville avec les lieux historiques à voir. Cette petite carte nous aura bien aidés afin de "rentabiliser" au mieux nos allées et venues dans les rues de Sarajevo pour voir un maximum de monuments historiques même s'il est difficile de trouver un chemin où on ne croise aucun de ces monuments.
Vous pouvez aussi opter pour des formules entre 40 et 60 euros pour un tour de la ville avec explications en anglais données par un guide. Sinon, quelques tours de la ville sont organisés à des horaires bien précis et ce gratuitement !
Pour cela, il vous suffit de vous positionner près d'un symbole de boussole imprimé sur le sol (voir ci-contre). Il s'agit d'un point de ralliement pour les touristes désireux de faire un tour succinct de la ville accompagné d'un guide anglophone. C'est gratuit alors profitez-en !
Bref, en deux mots comme en cent, Sarajevo est une ville remplie d'histoire qui ravira les plus friands de culture historique d'entre-vous. Voici en photos un petit florilège de mosquées, églises et synagogues.
La nourriture locale
En ce qui nous concerne, nous avons pu manger du burek à Saraj Bosna sans souci avec les chiens en terrasse. Il s'agit d'une espèce de pâtisserie salée, une pâte feuilletée roulée en rond comme un roulé à la cannelle, sauf que c'est fourré avec du fromage ou des épinards à la crème par exemple. A tester sans aucun doute !
Nous avons également dégusté des plats locaux chez Dženita. Le restaurateur était assez content car Falco éloignait les mendiants et les chats en aboyant mais on y a également rencontré un vieux monsieur qui en avait peur justement à cause de ses aboiements. Il nous a demandé s'il était agressif ou méchant et n'a pas semblé rassuré par nos explications sur le fait qu'il aboyait à cause de l'approche d'un intrus...
Hormis cela, le monsieur était vraiment très gentil et s'est fait un plaisir de nous expliquer absolument tous les plats de sa carte et de nous recommander certains plats si nous voulions vraiment manger local.
De l'entrée au dessert, tout était excellent et assez différent de la cuisine dont nous avons l'habitude. Les plats sont plus simples et (désolée pour les végétariens) majoritairement axés sur la viande. Mais ne craignez rien, dans les lieux touristiques ils prévoient toujours une échappatoire pour les végétariens (voire même pour les vegans dans certains établissements) et proposent des légumes grillés avec différents accompagnements.
Le plat le plus connu et populaire là-bas est certainement les ćevapi. Il s'agit simplement de viande hachée et grillée, d'oignons crus et parfois de sauce aux poivrons (ajvar, prononcer aïvar), mis dans un pain plat et rond.
C'est notamment dans ce restaurant que j'ai goûté un dessert typique de la Bosnie-Herzégovine : le tufahija.
Il s'agit d'une pomme farcie aux noix et cuite dans un sirop, avec une légère couche de crème fraîche par dessus.
Moi qui d'habitude n'aime pas trop les desserts, j'en ai vraiment raffolé et ai regretté d'avoir tant mangé lors du plat car je n'ai pas su finir ma chère pomme.
Pour ceux qui raffolent des sucreries, n'hésitez pas à vous essayer aux baklavas. Il s'agit d'une pâtisserie mêlant pâtes feuilletées et fruits secs. C'est assez compact et beaucoup trop sucré pour moi qui préfère la nourriture salée mais quand on aime le sucré c'est apparemment un délice. Par contre, ça vous cale très vite l'estomac. Un baklava ou deux pour les plus gros des mangeurs, sont largement suffisants !
Dogfriendly Sarajevo ?
On ne peut pas dire que la Bosnie soit "dogfriendly" comme le peut être la Slovénie par exemple.
En effet, la plupart des habitants Bosniens que je croisais avaient un peu peur des chiens. C'est certainement dû au fait qu'il y a énormément de chiens errants dans ce pays et qu'une loi a interdit de les tuer (contrairement aux chats pour qui c'est toujours autorisé). Certains d'entre eux peuvent être agressifs avec les humains et c'est ainsi que beaucoup d'habitants les craignent. D'ailleurs, lorsque nous sommes entrés dans la vieille ville, deux chiens errants ont défendu leur parc à coups d'aboiements lors de notre passage. S'il m'a suffi de garder mon calme et de continuer à marcher avec les chiens tout en leur parlant doucement, je ne suis pas certaine que cela se passe de la même façon pour tout le monde et pour tous les chiens. Si les risques sont minimes, soyez toujours vigilants aux comportements des chiens errants et apprenez à décoder les langages canins. Cela peut désamorcer beaucoup de situations.
Pour en revenir à la crainte qu'ont les habitants par rapport aux chiens, la tendance fut totalement inverse à Sarajevo. La ville est fort touristique et il y a des gens de toutes les nationalités qui s'y croisent. Beaucoup de gens s'arrêtaient pour caresser les chiens, une vieille dame s'est même arrêtée en plein milieu d'une rue commerçante juste pour donner un bonbon aux chiens. Mais le must, ce fut lorsqu'un couple de touristes m'a demandé s'ils pouvaient faire des photos avec mes chiens, comme s'ils étaient de vraies stars de cinéma ! En bref, attendez-vous à de nombreux sourires, mais surtout à ce que ceux-ci soient destinés à votre poilu.
Plusieurs touristes étaient également avec leurs chiens mais globalement, on n'en croise pas énormément (hormis les deux fameux loustics qui défendaient leur parc).
En ce qui concerne les magasins et la restauration, certains sont interdits aux chiens et d'autres les acceptent. C'est un peu aléatoire et en général les endroits qui ne les acceptent pas affichent un logo d'interdiction d'entrée sur leur vitrine.
Notre avis
Sarajevo est une ville à voir au moins une fois dans sa vie. Elle regorge de culture et de bonne nourriture (oui mes chiens et moi sommes énormément guidés par nos estomacs). Si elle n'est pas plus dogfriendly qu'une autre, cette ville ne l'est pas pour autant moins que ce que l'on peut connaître en Belgique. Il est aisé de se poser en terrasse pour manger un bout ou boire un verre sans que cela ne pose problème.
Si vous y allez pour visiter les musées ou les lieux de culte, il est alors préférable d'y aller uniquement entre bipèdes car les chiens n'y seront pas acceptés. Mais une journée n'est pas suffisante pour visiter tout Sarajevo et s'imprégner de son ambiance si particulière. Flâner dans les allées et faisant le tour du marché et des monuments est donc plus que recommandé avec son chien si vous allez en Bosnie !
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